Écorc’Air 2024 : quand les platanes nous parlent de la pollution de l’air

Écorc’Air 2024 : quand les platanes nous parlent de la pollution de l’air

Saviez-vous que les platanes de nos villes peuvent nous aider à mesurer la pollution atmosphérique ? C’est le pari original du projet Ecorc’Air, qui invite lescitoyens et citoyennes à collecter des morceaux d’écorce sur les platanes de leur quartier. Pourquoi cet arbre en particulier ? Parce que son écorce se renouvelle chaque année naturellement, permettant de « lire » les traces laissées par la pollution sur une période d’environ 12 mois, sans nuire à l’arbre.

:: Une carte pour voir l’invisible ::
Sur le territoire de l’agglomération du Pays de Fontainebleau, les résultats 2024 viennent d’être publiés sous forme de carte. Chaque point correspond à un échantillon d’écorce analysé. La couleur de ces points indique la quantité de particules métalliques (issues notamment du trafic automobile) déposées sur les arbres pendant un an :

  • 🔵 Bleu : faible concentration
    🟠 Orange à 🔴 Rouge foncé : concentration modérée à élevée

:: Que nous dit la carte ? ::
À première vue, les zones les plus touchées se trouvent :

– Autour des grands axes routiers comme l’A6 ou la D607.
– Sur les axes de circulation de Fontainebleau et Avon, où les échantillons présentent une concentration plus élevée de particules métalliques.
– À proximité des gares ou des lieux très fréquentés par les voitures, comme la D152 à Ury.

À l’inverse, les zones situées au cœur de la forêt de Fontainebleau ou dans des communes plus rurales montrent des niveaux de pollution bien moindres.

:: Pourquoi ces données sont précieuses ? ::

Contrairement aux stations classiques de mesure de la qualité de l’air, les écorces de platane offrent une vision cumulative sur une année entière. Cela permet de repérer les zones chroniquement exposées à la pollution métallique, souvent invisible mais néfaste pour la santé.

:: Et maintenant ? ::

Ces résultats permettent aux collectivités locales d’identifier les zones prioritaires pour réduire la pollution liée au trafic, mieux protéger les habitants… et peut-être même reverdir certaines zones urbaines.
Et pour les citoyens, c’est une manière ludique de participer à la recherche tout en prenant conscience de l’impact de nos modes de déplacement.

:: Et en absence de platane ? ::

Depuis l’année dernière l’équipe d’Ecorc’Air vous propose donc de venir fabriquer votre biocapteur passif à partir d’écorces de platanes. Ces capteurs sont destinés à être installés par exemple devant chez vous et ils permettront ainsi de mesurer la pollution de l’air à l’endroit et d’augmenter la collecte de données où il n’y a pas d’arbres.

Un premier atelier a eu lieu début mai 2025 à l’initiative des citoyens et citoyennes d’Ury, un deuxième atelier est proposé en partenariat avec le FabLab Moebius le 28 juin et un troisième sera proposé à Avon en octobre 2025.

Venez-vous initier à la science participative et renseignez-vous auprès de ecorcair@particitae.fr
C’est gratuit et utile pour notre territoire !