La protection de la qualité de l’eau des captages

La protection de la qualité de l’eau des captages

La protection de l’eau potable est un enjeu majeur de santé publique et environnemental pour les collectivités locales. Sur le territoire du Pays de Fontainebleau, l’alimentation en eau potable est distribuée par plus de 30 captages alimentés principalement par des nappes phréatiques.

💧L’Agence Régionales de la Santé (ARS) assure tous les mois le contrôle de la qualité de l’eau au robinet selon les normes relatives à la qualité de l’eau potable. Pour répondre à cet objectif de préservation d’une eau de qualité durable, la communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau met en place :
♦ des périmètres de protection de captages (PPC) fixés par un arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique (DUP),
♦ des Aires d’Alimentation de Captages (AAC) ou encore appelée bassin d’alimentation de captage (BAC) qui, plus largement, englobent tout le bassin versant.
🚰 Les périmètres de protection de captages d’alimentation en eau potable
Ils sont principalement destinés à assurer la protection de l’eau prélevée vis-à-vis de pollutions accidentelles ou ponctuelles (rejets issus de l’assainissement collectif et individuel, des installations industrielles, de l’incivisme ou des inondations).

3 types de périmètres :
La protection immédiate (PPI)
Correspond au terrain d’implantation du captage appartenant à la collectivité publique. Toutes les activités y sont interdites. Son objectif est d’empêcher la détérioration des ouvrages et éviter le déversement de substances polluantes à proximité immédiate du captage.
La protection rapproché (PPR)
Correspond à un secteur plus vaste. Toutes les activités susceptibles de provoquer une pollution sont interdites ou soumises à des prescriptions particulières. Son objectif est de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage.
La protection éloigné (PPE)
Facultatif, elle correspond à la zone d’alimentation du captage. Toutes les activités ou stockages de nature à nuire directement ou indirectement à la qualité de l’eau sont plus strictement réglementées. Son objectif est de garantir la pérennité de la ressource.

🗺 L’Aire d’Alimentation de captage
Désigne la zone en surface sur laquelle l’eau qui s’infiltre ou ruisselle alimente le captage.
Cette zone est délimitée dans le but de lutter principalement contre les pollutions diffuses (contaminants issus de produits fertilisants ou phytosanitaires utilisés dans les pratiques agricoles, le jardinage amateur et l’entretien des espaces verts).
Cet outil de protection complémentaire et réglementaire n’est ni systématique, ni obligatoire, mais à l’initiative du préfet qui peut désormais identifier, au sein de l’AAC, une zone dans laquelle sera instauré un programme d’actions spécifiques sur la base d’un diagnostic territorial des pressions agricoles visant à protéger la ressource.
Cependant, protéger l’aire d’alimentation du captage (AAC) peut s’avérer extrêmement coûteux et difficile. Une complémentarité d’actions de la part de l’ensemble des acteurs (agriculteurs, services municipaux, services de l’équipement, gestionnaires d’infrastructures, jardiniers amateurs, industriels…) assure également une protection intégrée dans l’espace concerné à différentes échelles.

ℹ️ Pour aller plus loin :
En Seine-et-Marne, le Service SEPoMA et l’association AQUI’Brie proposent aux communes un accompagnement dans une démarche de réduction d’utilisation des produits phytosanitaires depuis 2008. Retrouvez plus de ressources ICI sur le site départemental de l’eau